La résistance variétale pour limiter les fongicides 

L’emploi de produits phytosanitaires est aujourd’hui de plus en plus controversé, tant au niveau sociétal que réglementaire. Nous constatons un développement des résistances des pathogènes face aux fongicides. Il est donc important de limiter la pression maladie des plantes.

Pour les maladies des blés, en fonction de la conduite de culture et des conditions climatiques, un seul traitement fongicide à dernière feuille étalée peut suffire avec une variété peu sensible aux maladies.

Pour la septoriose et la rouille brune en blé, l’écart de rendement entre la variété la plus sensible et la variété la plus résistante peut atteindre 20 q/ha. Sans compter d’éventuels coûts pour des traitements spécifiques liés à l’année et aux pratiques culturales, une variété résistante permettrait donc une économie de 50 €/ha (source : Arvalis-Institut du Végétal). Par exemple, une variété ayant le gène de résistance au piétin-verse (pch1) n’a pas besoin d’une protection chimique. La génétique permet donc de réduire les IFT (Indicateurs de Fréquence de Traitement). Le gain entre une variété sensible et une tolérante varie entre 0,7 et 1,1 IFT (source : Arvalis-Institut du Végétal). Ce type de variétés peut être cultivé à proximité des habitations ou sur des parcelles en zones péri-urbaines.

La fusariose, est une attaque sur épis causé par un complexe de différentes espèces appartenant aux genres Fusarium et Microdochium, des champignons. C'est une maladie qui se gère difficilement avec les traitements fongicides. La protection est ainsi améliorée avec le choix de variétés de céréales résistantes.

Le saviez-vous ?  Vous pouvez réaliser jusqu'à 50 €/ha d'économie entre une variété résistante et une variété sensible à la rouille jaune et à la septoriose. Source : ARVALIS-Institut du Végétal, 2019. Choisir & Décider, régions Nord.

Du semis à la récolte, la très bonne résistance de LG ABSALON face aux maladies permet de réduire son programme fongicides.

En orge, le développement des maladies est plus rapide qu'en blé. Les sols étant déjà infectés, il est parfois difficile d'intervenir à temps avec les fongicides, les mesures prophylaxiques sont à privilégier. Avec des variétés peu sensibles aux maladies, vous abordez plus sereinement les campagnes.

En plus de limiter l'utilisation de produits phytosanitaires, la vente de variétés résistantes aux maladies permet d'accumuler des CEPP (Certificats d’Economie de Produits Phytopharmaceutiques).

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Les leviers agronomiques à intégrer avant le semis

Afin de réduire la pression maladies, les leviers agronomiques doivent être mis en place :

  • Rotations longues et diversifiées : elles permettent d'interrompre le cycle de vie des maladies. Avec un précédent blé, la variété devra être soigneusement choisie. 
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  • Travail du sol avec un enfouissement des résidus qui sont le support des pathogènes.

  • Date de semis retardée : Ajustement en fonction des conditions.

  • Densité de semis et fertilisation azotée adaptées aux conditions : un excès de végétation favorise les maladies, surtout l'oïdium et la septoriose.


    En intégrant ces pratiques, les agriculteurs peuvent non seulement améliorer la résistance variétale de leurs cultures, mais aussi réduire l'impact environnemental et économique des maladies des céréales.

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