Le retour de la pluie favorise le redémarrage des prairies et contrairement aux idées reçues, l’herbe d‘automne a une valeur alimentaire presque aussi bonne que celle de printemps ! Il est donc intéressant de la valoriser au mieux et le pâturage est une excellente solution.

L'herbe d'automne : une pousse loin d'être négligeable 

La pousse d'automne représente 25 % du rendement annuel des prairies, soit 1,5 à 2 t de MS, avec une pousse moyenne de 20-25 kg de MS/ha/jour lorsque les températures restent au-dessus de 5 à 10 °C. Pour un élevage qui dispose de 20 ha de prairie par UGB, la production est d'environ 5 kg de MS, qui peuvent donc alimenter 25 à 30 % de la ration.

Si les conditions sont relativement douces à l’automne et que la pousse est importante, il est possible de valoriser 50 % d’herbe pâturée dans la ration, afin de diminuer de 50 % la quantité d’ensilage de maïs distribuée et jusqu’à 2 kg/jour les compléments.

Visuel Pousse_herbe_automne

Bien gérer son pâturage d'automne 

Il est prouvé que le pâturage d’automne n’a aucun impact sur le rendement de printemps, cela permet même de favoriser le tallage avant l’hiver, ce qui limite le salissement. Attention toutefois à ne pas dégrader les prairies avant l’hiver par une surexploitation ou un surpâturage. Le temps de sortie des animaux est à ajuster en fonction de la portance des parcelles et de la météo. Effectivement, s'il y a des passages pluvieux, il faut privilégier les parcelles les moins hydromorphes. Si cela n’est pas possible, le pâturage ne doit pas excéder 3 heures par jour, ce qui permet aux animaux d’atteindre 5 à 6 kg de MS ingéré.

Lorsque les températures diminuent et que la pousse de l’herbe s’arrête, il est recommandé de laisser environ 5 cm de végétation pour favoriser le redémarrage de printemps. Un apport d'engrais organique est possible à cette période (en fonction de la règlementation locale) afin de favoriser également un démarrage précoce en sortie d’hiver.

Nos conseils pour valoriser son pâturage d'automne 

  • Adapter le chargement à la pousse pour ne pas pénaliser la reprise en végétation des plantes

  • Limiter la distribution de fourrage complémentaire pour favoriser le pâturage

  • Réduire le temps de sortie si la portance est limitée

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