La luzerne : une valeur protéique intéressante

“Grâce à sa teneur en azote, la luzerne est intéressante pour l’autonomie protéique des élevages, notamment en bovins viande. Je sème en semis direct dans la luzerne un méteil de fauche, composé de triticale, d’avoine, de vesce, de trèfles et de féverole. J’enrubanne la première coupe ; puis quand la luzerne repart, je la fauche pour faire du foin, ce qui me permet d’obtenir deux bonnes récoltes de fourrages. Je dédie le foin de luzerne et l’enrubannage de méteil à mes animaux à l’engraissement, des mâles castrés de race parthenaise pour produire du bœuf et des vaches de réforme que je commercialise pour moitié en vente directe en caissette et pour moitié en circuit long. Ainsi, je n’ai pas besoin de complémenter ma ration en azote à l’aide d’achats extérieurs.

Cette légumineuse est aussi riche en fibres, ce qui fait ruminer les vaches.


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Une culture pérenne dans le temps

Cette culture pérenne pousse bien en conditions sèches. Son pivot permet d’aller puiser l’eau en profondeur. L’an dernier, j’ai implanté 8 ha de luzerne en couvert permanent, suivi d’un semis direct de blé tendre. La moisson a ensuite été réalisée à la faucheuse-andaineuse. Cette technique a été très bénéfique : après la moisson, le sol se trouve déjà couvert et protégé de la sécheresse.

Le seul point à surveiller est le calcium, que la plante exporte en quantité. Un apport de 300 kg/ha de gypse ou de carbonate est souvent préconisé pour ne pas pénaliser la longévité de la culture. »

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