En 2025, un cycle chaud et peu arrosé, marqué par 2 épisodes caniculaires entraînant un raccourcissement de la durée de végétation
Le cycle de culture du maïs fourrage 2025 a été marqué par des conditions chaudes et sèches, contrastant avec l’année 2024.
Le printemps, particulièrement ensoleillé (+ 10 %), chaud et peu arrosé sur la moitié nord (- 20 % de pluviométrie moyenne en France et jusqu’à - 40 % au nord de la Loire), a permis des implantations précoces du maïs et des levées plutôt en bonnes conditions.
L’été s’est poursuivi sur cette tendance : 3ème été le plus chaud depuis 1900 avec une température moyenne supérieure de + 1,9 °C par rapport à la normale 1991–2020. Deux épisodes caniculaires marqués en juin et en août ont raccourci la durée de végétation et perturbé la fécondation et le remplissage des grains, notamment dans les zones les plus impactées.
Les sols sont restés plus secs que la normale, et malgré quelques orages localisés, la pluviométrie est restée globalement déficitaire. Ce contexte combiné à une somme de températures élevée a conduit à des récoltes avancées dans de nombreuses régions.


Source : Météo France
Maïs fourrage 2025 : 35,0 % de matière sèche à la récolte et 0,90 UFL2016/kg MS
La matière sèche plante entière (MS) moyenne est de 35,0 %, correspondant à un stade correct pour la récolte, mais avec une forte hétérogénéité entre les parcelles.
La valeur énergétique est moyenne à 0,90 UFL2016/kg MS, en légère augmentation par rapport à 2024 (+ 1,8 %).
La teneur en amidon est correcte (32,1 %/sec) et hétérogène sur le territoire avec des quantités d'amidon plus élevées en Bretagne et en Normandie. Les fibres sont moyennement digestibles (49,4 de DINAG) : de grands écarts sont constatés en fonction de la durée du cycle du maïs. Bien qu'elle soit en hausse par rapport à 2024 grâce à des ensilages plus précoces, cette qualité relative des fibres pénalise la teneur en énergie.
Le niveau de protéines est faible (6,3 % MS), dilué par des rendements corrects et une minéralisation limitée au printemps par le sec.
Valeurs alimentaires moyennes du maïs fourrage en vert 2024
Résultats des échantillons dont la matière sèche est comprise entre 28 et 38 % (= 794 échantillons) :

- La digestibilité (dMO) est moyenne, due à des fibres moyennement digestibles.
- La valorisation énergétique est moyenne (UFL), même si elle est en augmentation par rapport à 2024.
- La teneur en protéines est basse, diluée par des rendements corrects et une minéralisation limitée au printemps par la sec.
- La quantité de fibres totales est élevée, avec de faibles rapports épi/plante entière.
- Le niveau d’amidon est moyen : la teneur en sucres est juste correcte pour assurer la fermentation au silo.
- L'encombrement est moyen et la teneur en NDF non digestible assez forte.
Maïs ensilage HDi® : l’énergie des fibres et une teneur élevée en amidon pour un fourrage hautement concentré
En 2025, toutes précocités confondues, les hybrides HDi® confirment leurs atouts :
- Plus de fibres digestibles : + 2 points de DINAG ou + 1,7 points de dNDF
- Plus d’énergie : + 0,017 UFL/kg MS
- Plus de protéines brutes : + 0,17 point de MAT/kg MS
À raison de 15 kg de matière sèche ingérée, les hybrides HDi® assurent + 0,6 litre de lait/vache/jour. Une bonne digestibilité des fibres permet de meilleures ingestions, de meilleures efficacités alimentaires en produisant plus et permet de sécuriser la rumination par un équilibre entre amidon et fibres digestibles.
Plus-value des maïs HDi® en valeurs alimentaires, récolte 2025 (pour les échantillons dont la matière sèche est comprise entre 28 et 38 %) :

En résumé, le cru maïs fourrage 2025 c’est :
- Une matière sèche moyenne correcte de 35,0 %, mais très hétérogène.
- Des maïs fourrage moyennement concentrés : 0,90 UFL2016/kg MS (en légère augmentation par rapport à 2024 : + 1,8 %).
- Des teneurs en amidon correctes (32,1 %/sec) et des fibres moyennement digestibles (49,4 de DINAG).
- La plus-value des maïs hybrides HDi® (toutes précocités confondues) en 2025 est de + 0,017 UFL/kg MS grâce à + 2 points de digestibilité des fibres et la même teneur en amidon que les autres génétiques.