Comment reconnaitre le mildiou ?
Détecté pour la première fois aux États-Unis, cette maladie du tournesol est présente dans tous les bassins de production du monde. Ce champignon systématique se caractérise par un feutrage blanc, localisé le plus souvent sur la face inférieure des feuilles et cotylédons. Une décoloration des faces supérieures est également possible.
Symptômes de mildiou
Mildiou : deux types de contamination
Contamination primaire
Contamination souterraine qui a pour origine les zoospores conservées dans le sol (+ 10 ans de conservation), souvent déclenchée par une saturation en eau du sol et une température comprise entre 15° C et 18° C (pas de contamination en dessous de 10° C et en dessus de 25° C).
Symptômes de mildiou en attaque primaire à différents stades de la culture
Contamination secondaire
Contamination essentiellement aérienne, favorisée par le vent et le frottement des feuilles provocant un tassement des entre-nœuds en partie supérieure.
Symptômes de mildiou en attaque secondaire à différents stades de la culture
Qu'est-ce qui explique les attaques de mildiou dans une parcelle ?
Le mildiou apparaît sous 3 conditions :
- de l’inoculum dans la parcelle : attaques de mildiou rencontrées dans le passé.
- de l’eau au moment de la levée : un cumul de 50 mm de pluie sur les 10 jours encadrant le semis suffit en général pour avoir de l’eau libre dans le sol et amener les spores infectieuses du mildiou auprès de la plante.
- une variété dont la résistance est insuffisante ou inadaptée : la variété de tournesol doit avoir le gène de résistance adapté à la race de mildiou rencontrée.
Comment lutter contre le mildiou ?
Connaître la maladie du mildiou pour mieux la combattre !Le mildiou en France
En France, le mildiou s’exprime surtout dans les bassins Sud-Ouest et Centre-Ouest. On détecte toutefois une présence dans toutes les régions françaises. 50 races sont détectées dans le monde, dont 20 en France et 9 identifiées au champ : 2 races, la 704 et 714 ont un comportement atypique et expriment une nouvelle virulence. Elles résistent aux protections chimiques, mais également à certaines génétiques dites résistantes.
Le mildiou en 2023
LG met en place une surveillance nationale sur la présence de mildiou depuis 3 campagnes. 294 parcelles ont été visitées en 2023 sur toute la France de façon aléatoire sans connaissance des génétiques. D’après les notations :
- Le mildiou est moins présent que 2022 mais reste détecté dans les bassins historiques
- 7,1 % des parcelles sont sujettes à la présence de mildiou contre 14 % en 2022
- Le taux d’attaque moyen est inférieur à 9 % contre 13 % en 2022
Lutter efficacement et durablement contre le mildiou sur vos tournesols
Semer dans des parcelles bien ressuyées : un décalage de la date de semis de quelques jours peut sécuriser la culture si de fortes pluies sont annoncées.
Allonger les rotations : un retour du tournesol au moins une année sur trois ou même davantage, contribue à limiter la pression du mildiou et permet l'épuisement du stock de l'inoculum dans la parcelle.
- Assurer une destruction précoce des repousses : les repousses de tournesol sont sources d’inoculum pour les parcelles voisines et les futurs semis de tournesol dans la parcelle.
- Soigner le désherbage des plantes hôtes du mildiou : le mildiou peut être entretenu et multiplié par d’autres plantes hôtes de la famille des astéracées, comme l’ambroisie à feuille d’armoise, le bidens, le xanthium ou les centaurées.
La génétique : un levier solide pour lutter contre le mildiou
La marque LG offre aux tournesoléiculteurs, la possibilité de s’assurer une résistance optimale face au mildiou avec les variétés « RÉSISTANCE MILDIOU+ » dont la construction génétique permet de s’affranchir des traitements de semences spécifiques.
LG a mis en place des essais comparatifs de différentes protections face au mildiou. Les résultats confirment l’efficacité des traitements de semences mais démontrent surtout que les variétés RM9+ qu’elles soient de reconversion ou d’origine font aussi bien que les traitements de semences.
