1. Le charançon de la tige du colza (Ceutorhynchus napi)

Période de risque

De la reprise de végétation jusqu’au début de montaison (mars–avril).

Dégâts

  • Ponction de sève par les adultes : généralement secondaire.
  • Les larves creusent des galeries dans le pétiole puis la tige.
  • Conséquences : ralentissement de croissance, tiges déformées, baisse du nombre de ramifications et perte potentielle de rendement.
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Signes à surveiller

  • Présence d’adultes dans les cuvettes jaunes.
  • Pétiole qui casse facilement en main.
  • Fentes longitudinales ou déformations visibles.

2. Le charançon du bourgeon terminal (Ceutorhynchus picitarsis)

Période de risque

Fin mars à mi-avril selon conditions climatiques.

Dégâts

  • Les femelles pondent dans le bourgeon terminal.
  • La larve dévore l’intérieur du bourgeon, ce qui peut provoquer sa destruction.
  • Plante qui “phytotoxie” : apparition de tiges secondaires, port boule, retard de floraison.

Ce ravageur est ponctuel mais peut causer de lourds dégâts en cas d’attaque.

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3. Le méligèthe (Brassicogethes aeneus)

Période de risque

Du stade boutons jaunes jusqu’à la floraison.

Dégâts

  • L’adulte se nourrit du pollen des fleurs et surtout des boutons avant ouverture.
  • Si les attaques sont intenses : destruction des boutons, défloraison partielle et impact direct sur le nombre de siliques formées.
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Points de vigilance

Les variétés très vigoureuses et les colzas précoces sont moins sensibles.

Une bonne implantation réduit les risques.

4. Les pucerons (puceron cendré du chou – Brevicoryne brassicae)

Période de risques

Toute la période montaison–formation des siliques.

Dégâts

  • Les colonies affaiblissent la plante en prélevant la sève.
  • Sécrétions miellées → risque de fumagine.
  • Sur siliques : blocage de remplissage, voire déshydratation.

Les années chaudes et sèches favorisent nettement leur développement.

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5. Les altises adultes (retour au printemps)

Période de risque

Même si l’altise d’automne est la plus problématique, les adultes peuvent revenir en mars–avril.

Dégâts

Nouveaux trous dans les feuilles.

Impact limité sur des colzas robustes, mais attention aux parcelles en souffrance.

Comment protéger efficacement le colza au printemps ?

1. Surveillance régulière

  • Cuvettes jaunes dès février/mars.
  • Observations terrain 1 à 2 fois par semaine.
  • Suivi des bulletins de santé du végétal (BSV).
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2. Seuils d’intervention (indicateurs généraux)

  • Charançon de la tige : 1 à 2 individus/cuvette/jour.
  • Méligèthe : au-delà de 2 à 6 individus par plante selon stade.
  • Pucerons : colonies installées sur tiges ou siliques.

Les seuils peuvent varier selon région et dynamique de population.

3. Favoriser des colzas vigoureux

Un colza robuste est plus résilient face aux attaques printanières.

Les leviers les plus efficaces :

  • Choix variétal adapté et régulier en croissance.
  • Implantation précoce sur sol bien structuré.
  • Nutrition équilibrée (azote + soufre).
  • Gestion du couvert associé si présent.
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Conclusion

Les ravageurs de printemps jouent un rôle clé dans la réussite du colza. Si leur présence est normale, c’est leur intensité et leur précocité qui conditionnent les risques. Une surveillance attentive, couplée à des colzas bien implantés et vigoureux, reste la base d’une protection efficace et durable.