4 conseils pour réussir son implantation en tournesol bio

Les conseils de Benoit Bolognesi, responsable agronomique Agribio Union*

" Pour réussir son implantation en tournesol bio, 4 points sont déterminants :

Les conditions de semis

Plus que la date en elle-même, une température minimale du sol entre 8 et 10°C et une bonne hygrométrie assureront une levée rapide.

La régularité du semis

Avec une densité entre 70.000 et 75.000 g/ha, à augmenter s’il existe un risque identifié de ravageurs ou pertes au désherbage mécanique.

Le choix variétal en tournesol bio

A travers deux critères principaux : la tolérance maladies (notamment le mildiou) et la vigueur de départ.

La fertilisation NPK

Le tournesol bio s’implantera plus rapidement sur une parcelle bien pourvue en éléments NPK et sera donc plus en capacité de faire face aux attaques de ravageurs et concurrencer les adventices."

*union Bio de 6 coopératives régionales regroupant 1 200 agriculteurs biologiques du Sud-Ouest de la France, basée à Salvagnac - Tarn (81).

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Vigilance à la levée face aux prédateurs

Marie-Laure Ouradou et son père Didier cultivent du tournesol dans le Tarn, avec un type de sol argilo-calcaire, moyennement profond.

Un itinéraire cultural dicté par la conduite en bio

Un labour tardif est obligatoire au mois de novembre, pour enterrer les adventices d'automne. Au mois de janvier/début février, lorsque le sol est ressuyé, la reprise de labour s’effectue avec un outil à dents (cultivateur ou mini-chisel). Un seul objectif : éliminer l’ensemble des adventices hivernales. 

Bien avant le semis, au 1er avril, ils épandent de l’anti-limaces bio contenant du phosphate ferrique (3kg/ha) car son effet molluscide est très lent. « Nous subissons une forte pression limaces due à la présence de fumier ovin dans la terre. » 

Au 20 avril, ils préparent le semis à l’aide d’un vibroculteur. « Nous préférons attendre autour du 10 mai pour semer, quand la terre est plus chaude. Les oiseaux prédateurs sont moins présents. » 

Didier sème à une densité de 65 000 pieds/hectare avec un écartement entre lignes de 60 cm. « Entre les limaces et autres ravageurs, on estime la perte à 5 000 pieds/ hectare. Cette plus faible densité est compensée par une plante qui se développe mieux. Lors du semis, nous appliquons un 2e passage d'anti-limaces, à raison de 3 kg/hectare. »

Un passage d'étrille peut être nécessaire, en pré-levée, si des adventices sont présentes. « Nous restons vigilants à ne pas être envahis par les adventices. Nous n'avons jamais passé de bineuse mais il serait possible de la passer au stade 6 feuilles. » 

L'exploitation en bref

  • 50 ha en grandes cultures AB : blé dur, blé tendre, orge, luzerne, sarrasin et tournesol.
  • Transformation à la ferme d’huile tournesol + transformation pâtes sèches
  • Troupeau ovin Label rouge.

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