Combien de CEPP avec les variétés blé et orge ?

Les CEPP (Certificats d’Economie de Produits Phytopharmaceutiques) constituent un dispositif visant à réduire le recours et les impacts des produits phytopharmaceutiques en France. Il s’insèrent dans le plan Ecophyto II+ qui a pour objectif de réduire de 50 % leurs usages d’ici 2025. Après 4 années d’expérimentation, les CEPP sont mis en place depuis 2021.

Pour obtenir des CEPP à hauteur du niveau requis, les distributeurs doivent mettre en place des mesures standardisées dans des "fiches-actions". Plusieurs types de fiches sont déjà établies. Elles peuvent être relatives au machinisme, à l'efficience des traitements phytosanitaires, à la conduite de culture... et bien sûr au choix variétal. Le bilan du dispositif pour la campagne 2022-2023 a montré que 16,3 millions de CEPP ont été obtenus sur un objectif de 33,7 millions. Concernant les ventes de semences de blé, cette action a contribué à hauteur d’environ 7 % des CEPP obtenus. (Source : Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire )

En blé comme en orge, les CEPP s'obtiennent par la vente de semences certifiées aux agriculteurs. Le journal des ventes est utilisé comme justificatif et doit préciser les quantités de semences vendues, exprimées en kilogrammes ou en doses de 500 000 grains. Les CEPP sont définis en fonction de l'économie d'IFT possible. Chaque variété a une valeur, en fonction de ses comportements face aux maladies, à la verse et aux ravageurs. Le GEVES et Arvalis-Institut du Végétal mettent à jour ces valeurs tous les ans, en fonction des cotations sur certains critères.

Les maladies prises en compte dans le calcul du CEPP sont : la septoriose, les rouilles brune et jaune, le piétin-verse et la fusariose. Les seuils des cotations maladies intègrent la précocité épiaison. Pour l'instant, seule la résistance cécidomyies orange est prise en compte pour le critère "ravageur".

Cette fiche prend en compte la JNO dans le critère "ravageur" et différents pathogènes dans le critère "maladies" : la rhynchosporiose, l'helminthosporiose, la rouille naine, l'oïdium et la nuisibilité globale aux maladies. Les seuils pour définir les CEPP sont différents selon que la variété soit fourragère ou brassicole.

* CEPP par dose de 500 000 grains. Les valeurs sont ajustées pour les variétés hybrides.