Qu’est-ce que l’oïdium ?

L’oïdium, causé par le champignon Blumeria graminis f.sp. tritici, est une maladie foliaire fréquente dans les régions céréalières. Elle se développe principalement sur les feuilles, mais peut aussi toucher les tiges et les épis. Elle est caractérisée par un feutrage blanc poudreux à la surface des organes atteints.

Même si ses impacts sur le rendement sont généralement plus modérés que ceux d’autres maladies comme la septoriose ou la rouille brune, une attaque précoce ou sévère peut entraîner des pertes significatives, notamment en cas de printemps sec et frais.


Symptômes de l’oïdium sur le blé

Feutrage blanc poudreux

Le symptôme le plus caractéristique de l’oïdium est la présence de plages blanches, farineuses, sur la face supérieure des feuilles. Ce feutrage est constitué de mycélium et de spores. Après quelques temps, on peut observer des points noirs (cleistothèces) qui permettent la conservation des champignons.

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Jaunissement et dessèchement

Avec l’évolution de la maladie, les tissus infectés peuvent jaunir, se nécroser, et entraîner un dessèchement prématuré des feuilles, compromettant la photosynthèse et donc la nutrition de l’épi.


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Localisation des symptômes

L’oïdium débute généralement sur les jeunes feuilles, puis peut progresser sur les étages supérieurs. En cas d’infestation sévère, les symptômes peuvent également apparaître sur les tiges et les épis.


Facteurs favorisant le développement de la maladie

Conditions climatiques

L’oïdium se développe préférentiellement par temps frais et sec (températures optimales vers 25 °C). Une humidité modérée est suffisante pour sa prolifération. Contrairement à d’autres maladies fongiques, l’oïdium n’a pas besoin de pluie pour se propager.

Pratiques culturales

  • Semis précoces : favorisent l’installation précoce du champignon.
  • Densité excessive : réduit l’aération du couvert, augmentant le microclimat favorable.
  • Sensibilité variétale : les variétés très sensibles peuvent nécessiter une surveillance accrue dès les premiers stades.

Prévention et lutte contre l’oïdium

Choix des variétés résistantes

Chez Limagrain, ces 4 variétés de blé sont notées à 8 pour leur bonne tolérance à l’oïdium : LG ABSALON, LG AERO, LG AIKIDO et LG ANOUK.


Bonnes pratiques culturales pour limiter le risque

  • Aération de la parcelle : éviter les densités trop élevées.
  • Rotation culturale : évite l’installation de foyers pérennes.
  • Éviter les excès d’azote : une nutrition azotée déséquilibrée favorise la sensibilité des plantes à l’oïdium.


Utilisation de fongicides

Quand la pression est forte (notamment en cas de printemps sec), un traitement fongicide peut être nécessaire. Les produits à base de triazoles ou de strobilurines sont efficaces. Une intervention entre les stades 1 nœud et dernière feuille étalée est généralement recommandée, en fonction du niveau de pression et de la sensibilité variétale.

ARVALIS recommande d’ajuster le positionnement selon le climat, le stade de la culture et les symptômes observés.


Impact de l’oïdium sur les rendements

Même si l’oïdium est parfois considéré comme mineur, une forte infestation sur les feuilles supérieures et les épis peut entraîner des pertes de rendement allant jusqu’à 20 %, notamment par baisse de la surface foliaire active et réduction du remplissage des grains.

La mise en œuvre d’une stratégie intégrée, combinant variétés adaptées, conduite culturale raisonnée et traitements fongicides bien positionnés, est la clé pour maîtriser efficacement la protection des cultures contre les attaques de pathogènes.

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