La septoriose, aussi appelée septoria, est une maladie foliaire du blé tendre causée par deux champignons pathogènes : Septoria tritici et Stagonospora nodorum. Elle affecte particulièrement les feuilles, mais peut aussi atteindre les tiges et les plantes entières dans les cas les plus sévères.

En France, c’est la maladie la plus fréquente et la plus préjudiciable pour les céréales, notamment en conditions d’hiver doux suivi d’un printemps humide. Jusqu’à 40 % de pertes de rendement peuvent être observées en l’absence de protection efficace.

Les premiers symptômes apparaissent souvent dès le tallage ou la montaison. La maladie se manifeste sur les jeunes feuilles sous forme de petites taches brunes allongées.

Ces taches visibles sont souvent bordées d’un halo jaune. En leur centre, on observe des pycnides : de minuscules points noirs, qui produisent les spores responsables de la propagation de la septoriose à travers toute la culture.

Ces lésions sont généralement ovales à allongées, de couleur claire à blanchâtre, parfois bordées d’un liseré jaune. Elles apparaissent principalement sur les feuilles plus âgées. À l’intérieur de ces taches, on peut souvent distinguer des pycnides : de petits points noirs caractéristiques, témoins de la présence du champignon responsable de la septoriose. Ces structures produisent des spores qui se disséminent par la pluie, favorisant la progression rapide de la maladie dans la parcelle.

La septoriose se développe de manière optimale dans des conditions d’humidité élevée (>95 %), des pluies fréquentes, et des températures comprises entre 18 et 22°C. L’apparition de la maladie est particulièrement active entre les stades épi 1 cm et la floraison, avec un pic autour de la montaison.

Les résidus de culture laissés au sol favorisent la persistance du champignon entre deux campagnes. Les semis précoces, surtout en sol mal drainé, amplifient encore le risque infectieux. Les données ARVALIS confirment que l’environnement joue un rôle crucial dans le déclenchement du cycle de la septoria.

La résistance variétale est le premier levier pour limiter l’impact de la septoriose sur le blé. LG propose plusieurs variétés à fort potentiel génétique face aux agents pathogènes tritici et nodorum : LG ABSALON , LG ABILENE ou encore LG ACROBAT.

Des pratiques comme l’allongement de la rotation, la gestion des résidus de culture, le choix de dates de semis adaptées et une bonne aération du couvert végétal sont recommandées pour limiter le cycle infectieux. Ces actions ralentissent la propagation des spores et réduisent la pression sur les plantes.

Lorsque la pression est forte, un traitement fongicide devient nécessaire. Les solutions à base de SDHI ou de triazoles appliquées au stade dernière feuille étalée sont les plus efficaces pour interrompre le cycle du champignon avant qu’il n’atteigne les tiges ou les feuilles clés.

Les recommandations ARVALIS préconisent d’adapter les doses selon l’indice de risque maladie, en intégrant les prévisions météo (température, pluies, humidité) et le profil variétal.

En l’absence de protection ou avec un mauvais positionnement des fongicides, la septoriose peut réduire le rendement de façon drastique. En plus des pertes directes dues à la destruction du feuillage, la maladie perturbe la nutrition de la plante, fragilise les tiges, et peut raccourcir le cycle de remplissage des grains.

Adopter une stratégie intégrée, combinant variétés résistantes, pratiques culturales et traitements adaptés, est la meilleure solution pour limiter les pertes et assurer la résilience des cultures dans un contexte de pression fongique croissante.

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