Le choix variétal de l'Orge

2 ou 6 rangs, quelles orges choisir ?

La forme de l'épi et la disposition des grains permettent de différencier 2 types d'orge. Elles fonctionnent différemment au niveau des composantes de rendement. Les 2 rangs présentent de gros grains avec un tallage important. Alors que les 6 rangs, aussi appelé escourgeons, fonctionnent avec une fertilité d'épis plus élevée. Historiquement, les 2 rangs se sont développées sur les zones d'élevage qui ont un intérêt pour la paille. Les escourgeons étant plus présents sur les secteurs de grandes cultures, la recherche de valorisation de la récolte a été plus importante. C'est pourquoi, le débouché brassicole est principalement présent sur les 6 rangs.

En orge de printemps, seuls les 2 rangs sont développés en France. Elles sont toutes travaillées pour un débouché brassicole même si elles peuvent aussi être cultivées pour de l'alimentation animale.

Sur quels critères s'appuyer pour choisir une variété brassicole ?

Les malteurs et les brasseurs testent les variétés inscrites sur leur capacité brassicole. Une liste de recommandation est mise à jour tous les ans pour identifier les variétés retenues. Elle se compose de différentes étapes : 

  1. Variétés en validation technologique (VT)
  2. Variétés en observation commerciale et industrielle (VO)
  3. Variétés préférées (VP)
Une fois homologuées par la brasserie (VO et VP), les variétés peuvent être utilisées par les industriels. La récolte de ces variétés en observation commerciale et industrielle ou préférées pourra être valorisée en brasserie.
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Quand semer ses orges ?

Les orges se sèment en général avant les blés car elles ne supportent pas les conditions humides et les sols hydromorphes. Même si la précocité des orges à semer sur l'exploitation est variée, la période de semis restera assez restreinte. Cela est dû à un fort arrêt végétatif de la culture de l'orge pendant l'hiver : la reprise à montaison sera plus tardive qu'en blé.

Afin d'éviter les virus propagés par les insectes à l'automne, il est recommandé de retarder la date de semis. Ainsi, le pic de vols des pucerons et des cicadelles, véhiculant respectivement la jaunisse nanisante de l'orge (JNO) et la maladie des pieds chétifs, est écarté de la sensibilité de la plante. Pour avoir une protection efficace contre la JNO, la combinaison tolérance variétale et décalage de la date de semis est à inclure dans son raisonnement. De plus en plus d'orges d'hiver sont tolérantes JNO.

Le semis des orges de printemps peut se réaliser au printemps ou à l'automne dans des secteurs aux hivers doux. Cela permet d'assurer une meilleure valorisation de la récolte en brasserie et de maximiser la production. 

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Ne pas oublier la résistance maladies dans le choix variétal

La rentabilité d'une culture intègre le rendement, la valorisation de la récolte et les charges liées entre autres à l'utilisation des produits phytosanitaires. Choisir une variété peu sensible aux maladies permet de limiter le recours aux fongicides. Les principales maladies de l'orge sont la rhynchosporiose, l'helminthosporiose, l'oïdium (en fonction des région) et la rouille naine. Nous constatons que la ramulariose se développe de plus en plus.

Choisir une variété assez résistante à la rhynchosporiose et à l'oïdium permettra de se passer du premier traitement en végétation. Arvalis-Institut du Végétal évalue chaque année la tolérance des variétés face aux maladies.

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